Il y a un yagruma sur mon balcon. Des
feuilles en forme de mains aux doigts arrondis ; blanches par-dessous,
vertes par-dessus. Ce n’est pourtant pas sa forme sympathique, ni la
particularité qu’il ait grandi dans un pot à plus de cinquante mètres du
sol qui me plait chez lui, mais plutôt sa capacité d’adaptation. Il y a
des années qu’il a compris que le plafond de béton ne le laisserait pas
pousser tout droit et il s’est incliné vers l’extérieur, développant
son feuillage par-dessus le mur à quatorze étages de hauteur. Ensuite le
chat lui a déchiré le tronc pour se faire les griffes et la plante a
développé tout autour des griffures une écorce plus épaisse, plus
protectrice. Face à chaque obstacle, il a développé une forme de
défense ; face à chaque attaque un mécanisme de protection.
Site de voyage proposant de la lecture à emporter dans votre sac à dos, des photos, des vidéos, des films
mardi 28 août 2012
lundi 27 août 2012
Nous sommes nous habitués à la saleté ?
Un adolescent écrit avec son index les
mots “lave moi” sur la vitre couverte de poussière de l’autobus. Une
mère demande à son fils comment sont les toilettes de l’école et il lui
confirme que « la puanteur l’empêche d’y entrer ». Une stomatologue
mange une friture devant son patient, et sans se laver les mains elle
entreprend de lui arracher la dent. Un passant laisse goutter le fromage
de sa pizza, juste sortie du four, sur le trottoir où il se répand en
une flaque de graisse. Une serveuse nettoie avec un torchon nauséabond
les tables du glacier Coppelia et dispose les verres tout collants des
couches de laitage mal lavées. Un touriste boit avec fascination un
mojito dans lequel flottent plusieurs glaçons faits avec l’eau du
robinet. Une fosse septique déborde à quelques mètres de la cuisine d’un
centre de loisirs pour enfants et adolescents. Un cafard file comme une
flèche sur le mur du cabinet pendant que le médecin ausculte le
patient.
dimanche 26 août 2012
Le campisme à Cuba
Une phrase revient souvent sur les forums de voyages pour Cuba : peut-on camper à Cuba..?
Oui, mais dans certaines conditions : n'amenez pas votre tente, ce serait une erreur ! la conception du camping est differente, on loge dans des genre de bungalows...Plus ou moins confortables...Il y a pour tous les prix, les touristes paient plein pot, les cubains paient en moneda nacional, le mieux c'est d'y aller avec des cubains, mais ne vous plaignez pas des conditions de vie (moi j'adore ce mode particulier...)...
Quelques photos :
Oui, mais dans certaines conditions : n'amenez pas votre tente, ce serait une erreur ! la conception du camping est differente, on loge dans des genre de bungalows...Plus ou moins confortables...Il y a pour tous les prix, les touristes paient plein pot, les cubains paient en moneda nacional, le mieux c'est d'y aller avec des cubains, mais ne vous plaignez pas des conditions de vie (moi j'adore ce mode particulier...)...
Quelques photos :
vendredi 24 août 2012
La mygale du Parque Lenin à La Havane
lundi 20 août 2012
La proclamation mortelle
Six ans. Tant de choses se sont passées
et en même temps si peu. Des sept noms mentionnés dans cette
« Proclamation du Commandant en Chef au peuple de Cuba » à peine trois
restent indemnes. Comme si le texte n’avait pas été seulement l’annonce
de la maladie de Fidel Castro mais aussi une sorte de malédiction qui
allait s’abattre sur les personnes nommées. José Ramon Balaguer que le
convalescent avait désigné pour prendre la tête du Programme National et
International de Santé Publique devait abandonner la direction de cette
branche du ministère au milieu de 2010. Suite à la mort de dizaines de
patients, de faim et de froid, à l’Hôpital Psychiatrique de la Havane,
le fidèle fonctionnaire a été muté ailleurs, peut-être pour éviter de
finir au tribunal. Une autre des personnes nommées, Carlos Lage a perdu
précipitamment son poste de Secrétaire du Comité Exécutif du Conseil des
Ministres. Considéré par beaucoup d’analystes comme le possible
successeur au « trône Cubain », sa destitution a été un dur revers pour
ceux qui avaient parié sur une ligne réformatrice au sein du
gouvernement.
mercredi 15 août 2012
Tunisie : des salafistes empêchent la tenue d'un spectacle comique
Des militants islamistes radicaux ont empêché, mardi soir, la tenue d'un spectacle d'un célèbre comique dans le nord de la Tunisie, ont indiqué mercredi l'intéressé et le ministère de la Culture. Le ministère explique dans un communiqué que "l'attaque par des personnes associées à la mouvance salafiste de la maison de la culture Bayrem Ettounsi dans la ville de Menzel Bourguiba" a empêché la tenue du spectacle de Lofti Abdelli titré "100 % halal". "Ce genre d'agissements constituent une atteinte à la liberté d'expression et une menace dangereuse pour le droit à la culture", poursuit la même source, précisant que "ses services compétents se sont pourvus en justice".
L'aigle Harpie : le rapace le plus grand du monde
En Amazonie et Amerique du Sud se trouve le rapace le plus féroce du monde : l'aigle harpie
Le Tulum : une cornemuse turque
dimanche 12 août 2012
Le Castel des Deux Rois à Nice
vendredi 10 août 2012
Mon sale petit morceau de mer
En 1994 je passais beaucoup d’heures
assise sur le mur du Malecon. J’avais une préférence pour la partie
comprise entre les rues Gervasio et Escobar, celle que j’appelais « mon
sale petit morceau de mer ». Elle était une frontière entre l’abîme et
l’abîme. D’un côté la Dent du chien et les vagues, de l’autre une suite
de maisons en ruines et de silhouettes faméliques qui apparaissaient aux
balcons. Pourtant cet endroit me permettait d’échapper à l’asphyxie
quotidienne de la Période Spéciale. Si la faim me tiraillait l’estomac,
il me restait l’espoir de rencontrer là quelqu’un à qui demander à voix
basse des pizzas ou des beignets de mani. Lorsque les coupures de
courant rendaient impossible de rester dans ma chambre étouffante, j’y
allais aussi chercher la brise marine. Sur ce mur de béton j’ai aimé,
j’ai pleuré, j’ai regardé l’horizon avec l’envie de m’enfuir et il m’est
même arrivé d’y voir le jour se lever.
lundi 6 août 2012
Léonard de Vinci à La Havane
J’aime les expositions une fois passés
les jours de vernissage, lorsque les paroles du principal orateur se
sont tues et que les cocktails de bienvenue ne sont plus qu’une saveur
perdue dans le souvenir. Je préfère ce moment où la salle d’exposition
reste vide et ne passent devant les œuvres que les gardiens du lieu et
quelque autre visiteur occasionnel. Lorsque l’auteur ou le curateur ne
sont plus là pour nous expliquer le pourquoi de tel trait sur la toile
ou de telle fissure dans la pierre. C’est dans cette solitude, ce
silence sans caméras ni toasts que je suis le plus subjuguée par la
création artistique. C’est pourquoi j’ai attendu jusqu’à maintenant pour
visiter « Le génie de Léonard de Vinci », une exposition qui inclut les
machines imaginées par l’esprit de cet italien universel, réalisées à
présent en bois, métal … et beaucoup d’ingéniosité.
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