Cuba est dirigée par une oligarchie communiste, ces
dernières années la « libéralisation » du pays à coup de réformes
depuis longtemps réclamées a donné l’illusion d’un changement de la politique
cubaine.
500.000 fonctionnaires d’état ont été
« remerciés » et ont dû quitter leurs postes où, de vous à moi, pour
survivre ils étaient obligés de « voler l’état », ces termes
peuvent paraître excessifs et
insultants, mais quand on a vécu longtemps dans cette île on comprend ce dont
je parle. La « lucha » du cubain trouvait et trouve toujours partie
de son approvisionnement dans les magasins d’état.
Tout en mettant à la rue
ces 500.000 personnes l’état autorisait
le commerce à « cuenta propria », le commerce à son nom, avec
des impôts payés à l’état, cet impôt, me direz vous est une chose normale, oui
bien sûr mais pour s’approvisionner vu l’absence de « magasins de
gros » destinés à fournir les commerçants, le petit négociant doit « dérober » partie de sa
marchandise dans les magasins étatiques, où du haut au bas de l’échelle tout le
monde profite de cette manne détournée.
Dans les rues des villes, des petits commerces se côtoient
de partout et se livrent à une concurrence effrénée. C’est une « amélioration »
à la cubaine, un petit mieux être dans un pays de souffrances. Cependant, ce
n’est qu’une illusion car l’Administration communiste bête et tatillonne veille
à ce qu’il n’y ait pas d’enrichissement. Et je vais vous citer un exemple
caracteristique :
Celui du baryton Ulysses Aquino, Ulysses est un artiste du
chant lyrique célèbre au niveau internationnal puisqu’il a partagé la scène
avec Montserrat Caballé, Placido Domingo, Victoria de los Angeles ou José
Bross. Il est considéré comme un des plus importants lyriques de ces dix
dernières années.
En 2006 il montait une troupe : « l’Opera de la
calle », il trouva un lieu à La Havane pour se produire. Au lieu-dit
« Le bois de La Havane » près du puente de hiero qui enjambe la
rivière Almendares, Ulysses installa « le Cabildo », une salle de
spectacle de qualité en plein air. L’endroit est splendide, en pleine nature
luxuriante, il offrait un panel des racines de la culture musicale cubaine.
Servis par un personnel agréable, les clients pouvaient déguster
des plats caraïbes à des prix abordables avant d’assister au spectacle. Mais
voilà, l’Administration dame de vertu jalouse ne pouvait admettre ce succés, en
Juillet 2012 brutalement, l’établissement était fermé, l’eau et l’électricité
coupés, les clients évacués.
Motif invoqué : enrichissement personnel. Ulysses
mettait pourtant dans l’affaire une bonne partie de l’argent de ses cachets de
« cantante » à l’étranger. Ce que les Castro s’autorisent à eux-mêmes
ils ne peuvent le concevoir pour d’autres. Ulysses refuse de quitter Cuba et
lutte pour la liberté de la culture dans son pays.
L’état depuis est revenu pour partie sur son excés de zèle,
le Cabildo reste fermé mais Ulysses Aquino est autorisé à produire l’Opéra de
la calle à l’etranger, il devrait se produire à Paris, en Colombie, dans
diverses villes européennes et des Etats Unis. L’affaire nourissait entre 130 à
200 personnes (chanteurs, musiciens,techniciens, serveurs, cuisiniers etc…),
ils touchaient chacun l’équivalent de 4 fois le salaire moyen d’un cubain soit
dans les 80 Euros par mois.
Moralité : à Cuba le négoce est
« libéralisé » à condition de pouvoir tout juste en vivre et ne pas
attirer l’attention des jaloux.
Cet exemple n’est pas inventé, je l’ai constaté moi-même et
en voici les sources :
4 commentaires:
Salut Cmajan,
3 articles interressant à lire:
-courrier international du 6/07/13
"cuba la couleur de l'argent"
-mondialisation.ca du 25/07/13
"les 25 verites de raul castro sur cuba"
-developpement durble.com 4/7/13
"privatisation collecte matieres premieres recyclables"
Bonne lecture un fidèle lecteur
merci Carlos pour ton apport interessant à monblog et pour ton assiduité, se connaît on..? Sinon je trouve tres sympathique que tu viennes souvent me lire et je continuerai à essayer de te satisfaire
amitiés cubaines.
Camajan
J'ai été sur les aticles de Courrier International, dans l'article "les joies du marché" on y parle de la cuevita à San Miguel del Padron, un lieu que je connais bien car j'habitais pendant deux ans pas loin de cuevita et terreno de pelota...
Amistades
As tu été sur youtube
"la cuevita san miguel del padron" de christina arriagada
"Los tejados de san miguel" de raul
el cubano
Buen paseo
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