La Regla de Ocha ou Santería est une religion d'origine africaine très populaire à Cuba. Apportée par les esclaves noirs nigérians au XVIème siècle, elle s'est développée sur l'Île.
Les Cubains aiment les couleurs. Ils s'habillent en rouge, en bleu, en jaune, l'important est que le vêtement soit visible. Dans leurs croyances religieuses, les couleurs sont le reflet de l'âme. Chaque orisha (dieu yoruba) a sa couleur spécifique en plus de son jour de la semaine, sa parure, son repas et son mode de vénération. Ces couleurs sont aussi là pour imiter la nature : le vert brillant de la chlorophylle des feuillages, les variances de rouge des fleurs telles la marpacífico. La couleur est alors signe de vie à Cuba.
Ces apports africains sont fréquents. Mais ils ont souvent été repensés à la mode locale. Par exemple,les saints catholiques n'ont pas disparu et restent sur le même pied d'égalité que les dieux africains.
Chaque divinité a sa représentation. Eleggua, par exemple, est représenté par un petit enfant noir ou quelquefois par une jeune fille vêtue de rouge et de noir au visage jaune. Il porte un chapeau ou un châle sur sa tête et tient un palo de monte pointu à la main (outil servant à séparer l'herbe avant de la couper). Il fume un Havane en riant à gorge déployée. Il est assimilé à Yoruba, le dieu qui ouvre les portes, tout autant que Echú, celui qui les ferme. On le célèbre le premier janvier. Il semble être une variante cubaine de Saint Antoine de Padoue ou de l'Enfant d'Atocha.
Orula est le dieu devin. Il aime le jaune et le vert. Propriétaire de l'oracle, il est capable de prévoir le futur. Fêté le 4 octobre de chaque année, il descend de Saint François d'Assise.
Garante de la pureté créative du monde, Obatalá est naturellement blanche. Sa fête est le 24 septembre. Elle est assimilée à la Vierge de las Mercedes.
Yemayá règne sur les mers. Elle porte donc le bleu, bordé du blanc des vagues sur sa tunique. Elle est l'égale de la Vierge de Regla, vilage marin situé au fond de la baie de La Havane. Mère adoptive de Shangó et de tous les orishas, Yemanyá est fêtée chaque 8 septembre en même temps qu'Ochún.
Ochún est la joie. Elle est représentée sous les traits d'une belle mulâtresse souriante. Elle symbolise la féminité, le jaune, l'or, les oranges, les tournesols et le miel. Déesse de l'amour, des fleuves et de la sensualité, Ochún est la patronne des richesses du monde et des eaux douces par mandat de Yemayá. On la compare à la Vierge de la Caridad del Cobre, patronne de Cuba.
Obbá est l'épouse légitime de Shangó. Elle habite dans la ceiba, l'arbre sacré. Elle représente le rose et le jaune. On la compare à la sainte Rita et à la Vierge del Carmen. Sa fête est le 25 novembre. Elle est souvent représentée avec un foulard noué sur sa tête lui couvrant les oreilles (la légende dit qu'elle aurait été trompée par Ochún, femme illégitime de Shangó, et celle-ci aurait glissé à l'oreille de sa rivale que leur homme aimait la soupe d'oreilles...). En vérité, elle se les est coupées elle-même pour les mettre dans la soupe, ce qui dégouta profondément Shangó.
Shangó est rouge vif et blanc. Dieu du feu et de la guerre, des éclairs et des orages, il s’adonne aux fêtes et aux femmes. Il est le machisme par excellence. Sa fête est le 4 décembre, en même temps que Sainte Barabara (on raconte qu'il se déguise parfois en femme pour fuir ses assaillants).
Oyá est également une femme de Shangó. Téméraire, propriétaire des cimetières, on la connaît comme une des trois muerteras. Déesse du vent, du feu et des tempêtes, elle possède les couleurs de l'arc-en-ciel. C’est le penchant cubain de Notre Dame de la Candelaria. On la représente par une belle femme noire dansant et riant, vêtue de jupes colorées, et portant un plumet.
Les Ibeyis sont jumeaux. Bleus et rouges, ils sont comparés aux saints Cosme et Damien. Leur fête est le 27 septembre. Les jumeaux sont les messagers de Shangó, nés sous le signe du gémeau.
Oggún est un personnage très attrayant. De couleurs vert et mauve, dieu du fer, patron des soldats, des physiciens et des mécaniciens, il est l'égal de Saint Pierre et Saint Paul. On le fête le 29 juin.
Oshosi, de couleurs vert, noir et mauve, est un des plus importants guerriers du panthéon yoruba. Chasseur, patron des prisons, il représente Saint Norbert et de Saint Albert, le guide de la forêt.
Osaín occupe une place prépondérante parmi les orishas car il est le propriétaire de la végétation et des plantes. Il connaît leurs secrets mieux que les autres dieux. Osaín a toutes les couleurs. Il prend la place de Saint Antonio Abad. Sa célébration est le 7 janvier.
Babalu Ayé, Saint Lazare pour les catholiques, est très populaire parmi les croyants. Il a la figure d'un maltraité, bariolé de cicatrices. Il marche avec des béquilles et est accompagné par des chiens. Son jour est le 17 décembre tandis que ses couleurs sont le blanc et le marron.
Aggayú Solá, pour sa part, honore le jaune, le bleu et le rouge. Protecteur de La Havane, des voyageurs et des chauffeurs, il est comparé à Saint Christophe. On le fête le 25 juillet.
Ces quelques divinités sont les plus populaires. Chacune apporte son lot de légendes. Même si on ne croit pas vraiment à ces histoires religieuses, la majorité des Cubains les connaissent tout de même.
Les Cubains utilisent les couleurs au quotidien. Il est impossible de s'y soustraire dans cette Île à la magie chromatique.
C'est peut-être pour cela que les dieux yorubas semblent si terrestres. Leurs vertus sont représentées par les couleurs de leurs vêtements comme chez les Cubains.
Les Cubains aiment les couleurs. Ils s'habillent en rouge, en bleu, en jaune, l'important est que le vêtement soit visible. Dans leurs croyances religieuses, les couleurs sont le reflet de l'âme. Chaque orisha (dieu yoruba) a sa couleur spécifique en plus de son jour de la semaine, sa parure, son repas et son mode de vénération. Ces couleurs sont aussi là pour imiter la nature : le vert brillant de la chlorophylle des feuillages, les variances de rouge des fleurs telles la marpacífico. La couleur est alors signe de vie à Cuba.
Ces apports africains sont fréquents. Mais ils ont souvent été repensés à la mode locale. Par exemple,les saints catholiques n'ont pas disparu et restent sur le même pied d'égalité que les dieux africains.
Les divinités majeures
Chaque divinité a sa représentation. Eleggua, par exemple, est représenté par un petit enfant noir ou quelquefois par une jeune fille vêtue de rouge et de noir au visage jaune. Il porte un chapeau ou un châle sur sa tête et tient un palo de monte pointu à la main (outil servant à séparer l'herbe avant de la couper). Il fume un Havane en riant à gorge déployée. Il est assimilé à Yoruba, le dieu qui ouvre les portes, tout autant que Echú, celui qui les ferme. On le célèbre le premier janvier. Il semble être une variante cubaine de Saint Antoine de Padoue ou de l'Enfant d'Atocha.
Orula est le dieu devin. Il aime le jaune et le vert. Propriétaire de l'oracle, il est capable de prévoir le futur. Fêté le 4 octobre de chaque année, il descend de Saint François d'Assise.
Garante de la pureté créative du monde, Obatalá est naturellement blanche. Sa fête est le 24 septembre. Elle est assimilée à la Vierge de las Mercedes.
Yemayá règne sur les mers. Elle porte donc le bleu, bordé du blanc des vagues sur sa tunique. Elle est l'égale de la Vierge de Regla, vilage marin situé au fond de la baie de La Havane. Mère adoptive de Shangó et de tous les orishas, Yemanyá est fêtée chaque 8 septembre en même temps qu'Ochún.
Ochún est la joie. Elle est représentée sous les traits d'une belle mulâtresse souriante. Elle symbolise la féminité, le jaune, l'or, les oranges, les tournesols et le miel. Déesse de l'amour, des fleuves et de la sensualité, Ochún est la patronne des richesses du monde et des eaux douces par mandat de Yemayá. On la compare à la Vierge de la Caridad del Cobre, patronne de Cuba.
Obbá est l'épouse légitime de Shangó. Elle habite dans la ceiba, l'arbre sacré. Elle représente le rose et le jaune. On la compare à la sainte Rita et à la Vierge del Carmen. Sa fête est le 25 novembre. Elle est souvent représentée avec un foulard noué sur sa tête lui couvrant les oreilles (la légende dit qu'elle aurait été trompée par Ochún, femme illégitime de Shangó, et celle-ci aurait glissé à l'oreille de sa rivale que leur homme aimait la soupe d'oreilles...). En vérité, elle se les est coupées elle-même pour les mettre dans la soupe, ce qui dégouta profondément Shangó.
Shangó est rouge vif et blanc. Dieu du feu et de la guerre, des éclairs et des orages, il s’adonne aux fêtes et aux femmes. Il est le machisme par excellence. Sa fête est le 4 décembre, en même temps que Sainte Barabara (on raconte qu'il se déguise parfois en femme pour fuir ses assaillants).
Oyá est également une femme de Shangó. Téméraire, propriétaire des cimetières, on la connaît comme une des trois muerteras. Déesse du vent, du feu et des tempêtes, elle possède les couleurs de l'arc-en-ciel. C’est le penchant cubain de Notre Dame de la Candelaria. On la représente par une belle femme noire dansant et riant, vêtue de jupes colorées, et portant un plumet.
Les Ibeyis sont jumeaux. Bleus et rouges, ils sont comparés aux saints Cosme et Damien. Leur fête est le 27 septembre. Les jumeaux sont les messagers de Shangó, nés sous le signe du gémeau.
Oggún est un personnage très attrayant. De couleurs vert et mauve, dieu du fer, patron des soldats, des physiciens et des mécaniciens, il est l'égal de Saint Pierre et Saint Paul. On le fête le 29 juin.
Oshosi, de couleurs vert, noir et mauve, est un des plus importants guerriers du panthéon yoruba. Chasseur, patron des prisons, il représente Saint Norbert et de Saint Albert, le guide de la forêt.
Osaín occupe une place prépondérante parmi les orishas car il est le propriétaire de la végétation et des plantes. Il connaît leurs secrets mieux que les autres dieux. Osaín a toutes les couleurs. Il prend la place de Saint Antonio Abad. Sa célébration est le 7 janvier.
Babalu Ayé, Saint Lazare pour les catholiques, est très populaire parmi les croyants. Il a la figure d'un maltraité, bariolé de cicatrices. Il marche avec des béquilles et est accompagné par des chiens. Son jour est le 17 décembre tandis que ses couleurs sont le blanc et le marron.
Aggayú Solá, pour sa part, honore le jaune, le bleu et le rouge. Protecteur de La Havane, des voyageurs et des chauffeurs, il est comparé à Saint Christophe. On le fête le 25 juillet.
Ces quelques divinités sont les plus populaires. Chacune apporte son lot de légendes. Même si on ne croit pas vraiment à ces histoires religieuses, la majorité des Cubains les connaissent tout de même.
Les Cubains utilisent les couleurs au quotidien. Il est impossible de s'y soustraire dans cette Île à la magie chromatique.
C'est peut-être pour cela que les dieux yorubas semblent si terrestres. Leurs vertus sont représentées par les couleurs de leurs vêtements comme chez les Cubains.
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