Mercredi 25 septembre, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, s’est jointe au Président du Conseil international des musées (ICOM), M. Hans-Martin Hinz, et à la Sous-Secrétaire d’État américaine à la population, aux réfugiés et aux migrations, Mme Anne Richard, pour présenter une liste rouge des biens culturels syriens en péril.
La manifestation avait pour cadre le Metropolitan
Museum of Art de New York, et le Directeur du musée, M. Thomas Campbell,
ainsi que la Présidente du World Monuments Fund, Mme Bonnie Burnham, y
ont également pris la parole.
Depuis 2000, l’ICOM, en étroit partenariat avec
l’UNESCO, a publié 12 listes rouges de biens culturels en péril partout
dans le monde.
Les listes rouges de l’ICOM facilitent le travail de
la police, des agents des douanes et de tous les autres professionnels
concernés par la protection du patrimoine culturel dans le monde entier
en les aidant à identifier les catégories d’objets particulièrement
exposés à des achats, des transactions et des exportations illicites. La
liste rouge syrienne contient des objets représentatifs des principales
périodes de l’histoire du pays : la préhistoire et l’antiquité, la
période islamique et le Moyen Âge ainsi que la période ottomane.
En se disant profondément bouleversée et attristée
par la perte de si nombreuses vies humaines en Syrie depuis le début du
conflit, Irina Bokova a évoqué la destruction tragique et irréversible
du patrimoine sans pareil de la Syrie, de la ville d’Alep au site du
Crac des Chevaliers inscrit au patrimoine mondial.
« À l’UNESCO, nous pensons qu’il n’y a pas à choisir
entre sauver des vies et sauver le patrimoine culturel. La protection
du patrimoine est indissociable de la protection des populations, parce
que le patrimoine est porteur de l’identité des peuples. Il procure aux
gens la force et l’assurance nécessaires pour contempler l’avenir – il
est un vecteur de cohésion sociale et de redressement. C’est pourquoi sa
protection doit faire partie intégrante de toute action humanitaire », a
déclaré Irina Bokova.
Mme Bokova a tout particulièrement remercié le
Département d’État américain pour son soutien financier qui a permis
d’établir la liste rouge. Elle a également rendu hommage à l’engagement
constant de ce pays dans la lutte contre le trafic des biens culturels,
notamment dans le cadre de la Convention de 1970 de l’UNESCO concernant
les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation,
l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens
culturels, et elle a exprimé l’espoir que les États-Unis continueront de
s’engager pleinement auprès de l’UNESCO.
« Le patrimoine irremplaçable de la Syrie ne peut
être protégé que par une réponse internationale coordonnée », a souligné
la Directrice générale. En rappelant les actions menées par l’UNESCO à
cet égard – notamment l’organisation de réunions et de formations
techniques ainsi que l’approbation d’un plan d’action visant à prévenir
de nouvelles pertes et à réparer les dommages subis par le patrimoine
culturel syrien – Irina Bokova a appelé à une coopération active de la
part des pays voisins de la Syrie, ainsi que des partenaires de la
police et des douanes, pour renforcer la lutte contre le trafic des
biens culturels.
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