Existes-tu vraiment..?
ou n'es tu que vain désir..?
reflet du soleil sur un tesson de verre...
étincelle dans les braises du desert...
clapotis de l'eau sur les rochers d'une cascade
mirage flottant sur le sel du Djerid...
ou clin d'oeil sous un voile berbère...
M'as tu seulement aimé..?
Toi que j'ai cru entrevoir sous le porche des cloîtres...
dans les ruelles sombres des bars de Pigalle
et jusqu'aux quartiers mal famés du Panier de Marseille...
Je t'ai suivie pourtant brebis égarée dans les rues d'Amsterdam
sous les ponts de Venise, les ramparts de Raguse
tu jouais à cache-cache entre les dolomites
et dans les ruelles écroulées de la parèdre Tanit...
Ignorante, égoïste et hautaine
j'ai bu jusqu'à la lie le vinaigre de ton dédain.
J'ai renié ma famille, j'ai renié mes amis
comme cet apôtre incertain au mont Sinaï
N'es tu donc que sable, poudre et artifices
chimère grimaçante au flanc des cathédrales
prostituée vulgaire dans les échoppes du Caire
chair écartelée sous le pinceau de Matisse
Epouse éphémère, amante vénale saches
que ma haine te poursuivras jusqu'aux confins de la Terre...
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