La France va restituer, lundi, à la Nouvelle-Zélande la première de la quinzaine de têtes maories qu'elle détient afin que son pays d'origine puisse l'expertiser avant de l'inhumer selon les rites coutumiers. La restitution de la tête, qui est conservée depuis 1875 au Muséum d'histoire naturelle de Rouen (Seine-Maritime), fera l'objet d'une cérémonie traditionnelle à la mairie en présence de Rosemary Banks, ambassadrice de Nouvelle-Zélande en France, de Michelle Hippolite, co-directrice du musée Te Papa Kaïhautu de Wellington, et d'un "aîné maori", Te Kanawa Pitirol.
La Nouvelle-Zélande mène depuis près de trente ans une campagne internationale pour obtenir le retour de restes humains emportés outre-mer au fil des siècles par les colons européens. Après être longtemps resté sourd aux demandes de Wellington, en prétextant que les biens entreposés dans les musées nationaux étaient "inaliénables", Paris a adopté l'an dernier une loi spécifique "visant à autoriser la restitution par la France des têtes maories". "Pour nous, tous élus confondus, c'est l'aboutissement d'un débat sur la reconnaissance de la mémoire des restes humains", a dit la maire socialiste de Rouen, Valérie Fourneyron. En 2007, la ministre de la culture de l'époque, Christine Albanel, avait refusé la restitution de la tête maorie, s'opposant à un vote du conseil municipal de Rouen. Son refus avait été confirmé par le tribunal administratif de Rouen. Mais son successeur, Frédéric Mitterand, l'avait contredite et approuvé le vote de la loi autorisant la restitution des restes conservés dans divers musées français. "On ne construit pas une culture sur le trafic. On construit une culture sur le respect et sur l'échange", avait-il dit.
La Nouvelle-Zélande mène depuis près de trente ans une campagne internationale pour obtenir le retour de restes humains emportés outre-mer au fil des siècles par les colons européens. Après être longtemps resté sourd aux demandes de Wellington, en prétextant que les biens entreposés dans les musées nationaux étaient "inaliénables", Paris a adopté l'an dernier une loi spécifique "visant à autoriser la restitution par la France des têtes maories". "Pour nous, tous élus confondus, c'est l'aboutissement d'un débat sur la reconnaissance de la mémoire des restes humains", a dit la maire socialiste de Rouen, Valérie Fourneyron. En 2007, la ministre de la culture de l'époque, Christine Albanel, avait refusé la restitution de la tête maorie, s'opposant à un vote du conseil municipal de Rouen. Son refus avait été confirmé par le tribunal administratif de Rouen. Mais son successeur, Frédéric Mitterand, l'avait contredite et approuvé le vote de la loi autorisant la restitution des restes conservés dans divers musées français. "On ne construit pas une culture sur le trafic. On construit une culture sur le respect et sur l'échange", avait-il dit.
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