"D'un pas mesuré" : telle est l'indication que donne Mahler au début du premier mouvement de sa Symphonie n° 5. Celle-ci s'ouvre par une marche funèbre monumentale. La fanfare de trompettes est sans doute un lointain souvenir de l'époque où Mahler, enfant, entendait les appels de la caserne d'Iglau et assistait aux défilés militaires devant la maison de ses parents. Une maison qu'il fuyait, refusant d'assister aux coups terribles que son père portait à sa mère, jusqu'à l'en faire boiter. Cet insupportable traumatisme, Mahler finira par l'évoquer avec Freud lors d'une rencontre mémorable qui bouleversa sa vie. Les deux hommes se sont promenés un jour d'août 1910. Une longue balade... d'un pas mesuré. Une promenade psychanalytique qui dura quatre heures, et que nous font revivre ici trois comédiens, parmi lesquels éric Frey, dont la ressemblance dans le film avec le compositeur est souvent troublante.
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