Divko, croate bosniaque parti en Allemagne pour fuir le communisme, revient au village avec une rutilante Mercedes rouge symbole de tout émigré balkanique qui a réussi, et une bombe rousse qui pourrait être sa fille. Il croit que tout peut s’acheter avec de l’argent, il commence par expulser sa femme et son fils, abandonnés à son départ, de sa vieille maison. Progressivement la comédie vire au tragique et aux bruits de bottes. Danis Tanovic aborde les folies nationalistes sans complaisance pour ce que fut le régime communiste. Progressivement on comprend pourquoi la femme de Divko ne l’a pas accompagné dans son exil et l’amour qu’elle lui porte. On assiste à l’engrenage qui amène à la guerre, malgré le refus de certains d’autres se préparent au combat, progressivement les uniformes envahissent l’écran. Divko finit par donner sa voiture à son fils pour qu’il s’enfuit en compagnie de la bombe rousse dont ce dernier était tombé amoureux. Lui reste avec son ex-femme dont il a enfin compris l’immense amour. Au fond du village monte la fumée des explosions. La guerre commence.
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