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samedi 29 octobre 2011

Le Jasmin étoilé (Suite....Page 9)


Le tour de ville imposait la visite du Mausolée de Bourguiba construit de son vivant sur ses propres deniers et renfermant sa dépouille, qui fut l’objet d’une querelle entre sa famille et la présidence de Ben Ali qui voulait en monnayer l’entrée. Il s visitèrent rapidement le Ribat, un fort construit à l’époque du célèbre khalife Haroun Ar Rachid, la conférence devait s’y tenir le lendemain et les lieux de ce fait n’étaient pas entièrement accessibles, les services de sécurité filtrant rigoureusement l’entrée. La matinée passa agréablement suivie d’une après midi à la piscine de l’hôtel.
Le soir Dayan lui annonça que tout était en place pour la souricière, le gros rat n’avait plus qu’à se pointer.



Chapitre V

Du rififi au Ribat



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Le soir après avoir fixé l'heure du réveil avec Dayan François s'apprêtait à se coucher lorsqu’il reçut un appel téléphonique dans sa chambre. Mounira désirait le remercier pour cette journée et lui dire qu’elle l’appréciait beaucoup. Cette nuit là, il fit des rêves étoilés.
Tôt le matin, Dayan et François prirent la direction du Ribat, ils tenaient à être sur place avant l’arrivée de l’équipe du conférencier et des invités. Le speech devait avoir lieu dans la grande cour du fort. A l’occasion des dais de jute blanche avaient été tendus de façon à procurer de l’ombre car le lieu pourrait devenir rapidement une fournaise au soleil.
En descendant de voiture Dayan désigna à François un homme de petite taille au crâne chauve et à l’embonpoint conséquent. Il comprit qu’il s’agissait là du Commissaire Djibflouz, celui-ci donnait ses instructions en sautillant ce qui pour un observateur non affranchi pouvait sembler comique. Le petit homme en apercevant Dayan se dirigea vers eux en prenant un air affable. François le trouva sympathique et la conversation qu’ils eurent lui donna l’impression d’un homme au fait des solutions de maintien de l’ordre et du contrôle des manifestations. Djibflouz ne tarda pas à lui dire qu’il avait fait ses classes d’Inspecteur lorsqu’il était jeune à l’école de Police de Beaujon à Paris avec les Inspecteurs français dans le cadre de la coopération.

Il avait pris soin de faire habiller ses hommes de façon diverse afin de surveiller dans l’anonymat. Ceux-ci portaient cependant les mêmes lunettes noires et de façon discrète, une petite épingle dorée au revers de leur veste. C’étaient en majorité des hommes de plus d’1m80 et bien bâtis, ce qui dénotait avec la morphologie de Djibflouz, mais nous le savons bien, l’intelligence ne se calcule pas au mètre.
La journée s’annonçait splendide, tous les dix mètres sur le chemin de ronde du Ribat un homme était disposé avec une mitraillette, et dans l’assistance d’autres devaient s’assoir, leur holster caché par leur veste. Le régime ne badinait pas avec la sécurité.
Des fauteuils étaient disposés en rangs d’oignons sur le parterre de la cour, les deux premières rangées étaient marquées au nom des officiels. François, dans ce luxe de précautions, se demanda où le Boucher allait se placer dans ce nid de barbouzes. Il était à craindre qu’il ne vint, l’endroit offrant peu de possibilités de fuite.
La cour était immense, et le long des remparts qui la ceinturaient quelques bâtiments aux accés condamnés s’appuyaient aux murs bouillants. L’édifice avait résisté à bien des sièges, il était l’orgueil de l’islam de conquête.
Le Président du Comité de Réception avait fait disposer à l’écart quelques tables où des serveurs en chéchias rouges devaient désaltérer l’assistance le temps de la conférence. Bien sûr, aucun alcool ne devait être distribué.
Petit à petit, les visiteurs entraient se placer dirigés par des hôtesses en jupettes, ultime concession à la laïcité, de jolis brins de filles sélectionnées sur le volet. Les arrivants étaient pour la plupart des hommes et des femmes notables de la ville ou des environs, dont l’âge moyen dépassait la quarantaine. De toute évidence, les principaux intéressés en l’occurrence les jeunes démunis n’avaient pas eu l’heur d’être invités à une discussion engageant leur avenir.
Dayan et François s’étaient affublés de fausses moustaches et de lunettes et arboraient des casquettes d’une marque sportive américaine. Ainsi déguisés ils devenaient méconnaissables pour qui les connaissait peu.
Ils avaient choisi une place dans les derniers rangs de façon à surveiller facilement les entrants et sortants. L’Assistance était vêtue à l’européenne pour cette manifestation, une tenue correcte était exigée. Lorsque le parterre fut pratiquement comble Ferhat Mechiche fit son apparition sous les applaudissements de la foule. Ils avaient eu beau scruter les visages, comparer les silhouettes, aucune personne ne semblait correspondre au Boucher.
Le silence étant revenu, Ferhat s’éclaircit la voix et après les formules de politesse d’usage commença par une diatribe sur les méfaits de la civilisation occidentale menant à l’athéisme et à la perte des valeurs traditionnelles musulmanes. Rien de bien nouveau pour ce type de discours pensa François.

Au bout d’un quart d’heure l’orateur n’avait pas varié le débit de sa voix, il faisait parfois une petite halte le temps de se rafraîchir en buvant une lampée d’eau qui ne devait plus être bien fraîche. Cela donna soif au français qui se dirigea vers le buffet pour y commander un rafraîchissement.
Il était à boire un sodas bien frais lorsque son regard se posa sur la ceinture d’un des serveurs aux allures d’oustachi, la crosse d’un revolver dépassait légèrement. L’homme croisa son regard, comprit et se renfrogna en dissimulant l’arme d’un geste preste. Ces serveurs ne faisant pas partie du service d’ordre quel danger pouvait représenter cette présence.. ?

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