Western Picasso | 22 avril 2005
Combat,
Sous ses doigts le fusain voletait sur la toile dans des crissements pénibles déchirant
par moments le silence de la pièce.
Parfois il quittait sa place et s'approchait du modèle comme un chat devant un oiseau,
Puis précipitamment rejoignait l'esquisse et retouchait un trait, une ombre, une courbe
Le corps nu sur le sol, torturé, incongru, recroquevillé dans une pose douloureuse
exprimait sa vie sur le jute glauque.
L'atmosphère de l'atelier sentait la souffrance, la douleur et la peine. Par terre,
contre les murs, faces invisibles, des tableaux reposaient enfin.
Lorsque repu de son modèle, imbibé de son âme et de sa chair il posait le fusain, il
changeait l'esquisse contre une toile nouvelle, vierge et soumise. Et prenant
ses pinceaux il travaillait sans mollesse, mélangeant les couleurs, étendant la pâte
en couches précises, sculptant les détails, allant jusqu'au bout de son art.
Il puisait dans ses ressources la force de peindre. Chaque geste comptant pour saisir
toute une vie, comme quelque chose d'impudique, il rendait ce corps à son
impression première.
Dans ce combat entre l'homme et la toile, pas de place pour le doute, la main
Etait sure et la matière rebelle. Et lorsque épuisé, le modèle évaporé, il retombait
lourd sur son fauteuil déchiré, la toile recouverte d'un linceul nuptial prenait son vrai nom :
...Une œuvre.
Combat,
Sous ses doigts le fusain voletait sur la toile dans des crissements pénibles déchirant
par moments le silence de la pièce.
Parfois il quittait sa place et s'approchait du modèle comme un chat devant un oiseau,
Puis précipitamment rejoignait l'esquisse et retouchait un trait, une ombre, une courbe
Le corps nu sur le sol, torturé, incongru, recroquevillé dans une pose douloureuse
exprimait sa vie sur le jute glauque.
L'atmosphère de l'atelier sentait la souffrance, la douleur et la peine. Par terre,
contre les murs, faces invisibles, des tableaux reposaient enfin.
Lorsque repu de son modèle, imbibé de son âme et de sa chair il posait le fusain, il
changeait l'esquisse contre une toile nouvelle, vierge et soumise. Et prenant
ses pinceaux il travaillait sans mollesse, mélangeant les couleurs, étendant la pâte
en couches précises, sculptant les détails, allant jusqu'au bout de son art.
Il puisait dans ses ressources la force de peindre. Chaque geste comptant pour saisir
toute une vie, comme quelque chose d'impudique, il rendait ce corps à son
impression première.
Dans ce combat entre l'homme et la toile, pas de place pour le doute, la main
Etait sure et la matière rebelle. Et lorsque épuisé, le modèle évaporé, il retombait
lourd sur son fauteuil déchiré, la toile recouverte d'un linceul nuptial prenait son vrai nom :
...Une œuvre.
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