Taïaut.. ! Taille, tranche et découpe, et ne laisses
plus de gras sur la tranche. Repais toi et gaves toi jusqu’à l’immondice des dépouilles fraîches. Plonge
dans la victime ce dard fourchu qui te sert de langue toi le lettré, l’intellectuel,
sûr de toi, le pied sur l’autre. Tu détiens la vérité bouffi d’orgueil, tu as
gagné le droit d’avilir l’autre sur les bancs rappeurs de culottes. Pendant que
l’ouvrier les mains dans la fange élevait l’ascenseur de ton futur ciel, tu le
croisais dédaigneux du haut de tes livres talonnettes, malhonnête. Et aujourd’hui
tu tances, soupèses et balances le moindre mot, la moindre phrase qui n’aurait
pas la queue rase. Du bout de tes gants blancs tu rejettes l’impétrant
imprudent le rayant de ta jet-set versatile goguenard et moqueur ridicule. Mais
qui t’as donné ces droits, qui t’as placé là où tu te crois, sur cet éphémère
piédestal de vanités fugaces, vorace…
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