Rêver d'un pays sans gouvernement : la Belgique, un modèle ?

La Belgique est sans véritable gouvernement depuis plus d'un an. Elle a battu le record qui était détenu par l'Irak. Le gouvernement qui a essuyé un échec aux dernières élections se contente d'administrer les affaires courantes. Pourtant tout à l'air de bien se passer dans le pays au point que pour certains, à l'instar de Marc Fiorentino, président d'Euroland Finance, une telle situation pourrait bien faire rêver certains à l'approche des élections présidentielles. «Après quelques modestes protestations, tous les Belges s’accordent pour dire que finalement le pays fonctionne très bien, voire mieux qu’avant. Il y a un gouvernement qui fait ce qu’il a à faire, qui gouverne de manière pratique, de façon pragmatique et non de manière dogmatique» signalait Marc Fiorentino ce matin sur BFM TV. 

Pour l’expert, le pays a su éviter une sorte de crise financière. «Après le Portugal et avant l’Espagne, les fonds spéculatifs avaient montré leur intention de faire un petit détour par la Belgique. Finalement l’attaque n’a pas eu de grandes répercussions et est rapidement retombée».

Le pays affiche une croissance modeste de 1,6% et un déficit public qui commence à passer en dessous des 5% du PIB. Les économistes de la BNP attendent une croissance de 2,3% pour cette année et un déficit public de 3,9%. «Il faut dire que lorsqu’on n’a pas de gouvernement, on a forcément moins de dépenses publiques. Le fonctionnement d’un gouvernement coûte très cher» commente ironiquement Marc Fiorentino.