Vers la fin du XII° Siècle et jusqu’au XV° un « mouvement » chrétien nommé Béguinage est apparu en Europe.
Ce sont des femmes qui le représentaient dans les domaines spirituels, de la poésie, de la théologie, et de la vie sociale. Indépendant de l’Eglise il représenta une image nouvelle du sacré chez la femme, image rapprochée par certains auteurs de celle du féminisme contemporain.
Les femmes se regroupaient en communautés indépendantes du clergé. Leurs activités allaient de la prière au travail social ( tissage, lavage, petit artisanat, assistance aux personnes, aide aux pauvres). La littérature des Béguines est celle du peuple, elles écrivent dans la langue « vulgaire », celle des troubadours et des romans courtois de la chevalerie. Cette littérature établit un lien avec la littérature arabo-musulmane du sud de l’Espagne.
Les Béguines devinrent suspectes aux yeux de l’Eglise car à cette époque une femme ne pouvait être indépendante, ou porteuse de connaissances et d’enseignement. Avec la création de l’Inquisition et l’approche de la Réforme l’Eglise va dénoncer sévèrement ce mouvement indépendant générateur de gêne. Considérées comme hérétiques certaines seront brûlées avec leurs œuvres littéraires. Les autorités les transforment et différents ordres religieux les annexent. Cependant jusqu’au XVII° Siècle plusieurs milliers de femmes seront brûlées sur des bûchers comme Béguines et sorcières.
Avec elles disparaîtront jusqu’au siècle des Lumières les idéaux féminins de justice, d’égalité et d’autonomie de la femme.
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