A Cuba, 90% des travailleurs sont employés de l’état. Le régime a promis de mettre 500.000 personnes à la rue d’ici cet été, 1,3 million avant 2013 c'est-à-dire le ¼ des salariés du pays.
Les travailleurs doivent être « efficaces » et « rentables », ce n’est pas faux de dire qu’ils ne l’étaient pas dans ce pays où le vol était institutionnalisé pour permettre de survivre. Phrase courue : « Cuba : le seul pays au monde où tu peux vivre sans travailler ».
En occident cette décision de limogeage provoquerait des émeutes, qui sait : des révolutions, le cubain est fataliste et hyper-patient, il encaisse. Mais à l’horizon se profile une restructuration énorme, l’économie se concentre autour de la GAESA, la holding de l’Armée dirigée par un gendre de Raul (elle tient les hotels, les supermarchés entre autres), ce qui ne rentrera pas dans la holding sera demantelé, et le sursaut économique est loin d’être certain malgré ce traitement de cheval.
La décision a été prise lors du discours du 18/12/2010 de Raul Castro et officialisée au VI° Congrès du Parti de ce mois d’Avril : « Cette fois ci, il n’y a pas de retour en arrière, ou nous rectifions ou nous coulons, dixit Raul »
Il aura fallu attendre 52 ans, n’est ce pas trop tard.. ? D’autant que les salariés sont livrés au micro-négoce privé avec octroi de 100.000 licences entre octobre et Décembre 2010, sans aide aucune de l’état. Il s’agit en fait d’un auto-emploi de subsistance générant des revenus supplémentaires pour l’état (patentes, impots, contributions à la sécurité sociale). C’est également la régularisation du marché noir qui fleurissait partout dans l’île. Lorsque l’on sait qu’un médecin gagne 20 pesos convertibles par mois, ce n’est pas en vendant une pizza à 0,50 peso convertible l’unité que pour autant on deviendra millionaire.
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